Auroville



maquette d'Auroville en forme de galaxie, au centre le Matrimandir




Auroville (« la ville de Sri Aurobindo » mais aussi « la ville de l'Aurore ) est une ville expérimentale située à une dizaine de kilomètres au nord de Pondichéry dans l'État du Tamil Nadu en Inde.

 

Elle fut créée en 1968 par une Française, Mirra Alfassa (Mirra Richard), plus connue sous le nom de la Mère et compagne spirituelle du philosophe indien Sri Aurobindo. Auroville a pour vocation d'être, selon les termes de sa conceptrice, « le lieu d'une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités .

 

Aujourd'hui, les Aurovilliens, issus d'une trentaine de pays, sont organisés en 35 unités de travail : agriculture, informatique, éducation, santé, artisanat, etc. Désert à l'origine, le lieu est maintenant parfaitement viable.

 

 


le Matrimandir à Auroville près de Pondichéry

 

 

 

Le Matrimandir (en sanskrit le temple de la Mère) est un bâtiment situé au centre d’Auroville, en Inde, considéré comme l'âme de l'endroit par La Mère.

 

Le Matrimandir est une gigantesque salle de méditation aux murs de marbre blanc abritant le supposé plus gros globe de cristal du monde (70 cm de diamètre) éclairé par les rayons du soleil grâce à un système de miroirs installé sur le toit. Autour du Matrimandir, on trouve douze autres petites salles de méditation (appelées pétales) ayant chacune leur propre ambiance. De l'extérieur, le Matrimandir ressemble à un globe doré, centre d'un lotus formé avec les pétales.

 

Cette immense sphère dorée atteint 36 m de diamètre. Sa construction, entreprise en 1972 sans aucun engin de travaux, est certainement celle qui a nécessité le plus de main-d'œuvre — aurovillienne et indienne.

 

 

 

 



 

 

la Mère

 

Mère est née en février 1878 à Paris sous le nom de Mirra Alfassa, de mère égyptienne et de père turc. A l'âge de cinq ans elle a ses premières expériences spirutelles, dans lesquelles elle sent la Conscience comme une lumière et une force au-dessus de sa tête. A seize ans, elle entre à l'Académie Julian, proche du mouvement post- impressioniste. Elle y fréquente les grands artistes de l'époque et participe à des expositions du prestigieux Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris. Elle étudie aussi la musique et les mathématiques.

 

 

Entre dix-huit et vingt ans, elle découvre le Râja Yoga de Vivékananda et la Bhagavad-Gitâ. Elle étudie l'occultisme et fonde, à Paris, un petit groupe de chercheur. Vers le début de 1900, Mirra se rend en Algérie pour y rencontrer deux grands occultistes Max Théon et son épouse Alma, une irlandaise.

En 1914, elle accompagne son mari Paul Richard à Pondichéry et y rencontre Sri Aurobindo pour la première fois.

  

 

Sri Aurobindo a souvent parlé de la nécessité d'une synthèse entre l'Orient et l'Occident. L'idéal de l'Orient, a-t-il expliqué, a toujours été une perfection spirituelle. L'idéal de l'Occident a toujours été une société parfaite, un développement parfait de l'esprit humain et de la vie. Ce ne sont pas des idéaux incompatibles l'un avec l'autre, ajoute-t-il. Les deux peuvent se réconcilier dans notre vue de l'avenir. Il est significatif qu'une synthèse vivante entre l'Orient et l'Occident (Sri Aurobindo, ayant parfaitement assimilé les deux cultures, symbolisait déjà) était réalisée par cette rencontre entre l'Inde et la France.

  

 

« Dès que j'ai vu Sri Aurobindo, disait la Mère, j'ai su que c'était lui qui était venu faire le travail sur terre et que c'était avec lui que je devais travailler.» En 1914, la guerre éclate, elle rentrera en France, puis se rendra au Japon où elle séjournera pendant quatre ans. En 1920, elle reviendra en Inde, à Pondichéry pour ne plus en repartir. Elle allait travailler avec Sri Aurobindo pendant 30 ans. « La Conscience de la Mère et la mienne sont une seule et même conscience », dira Sri Aurobindo.

 

 

Sri Aurobindo se retire dans sa chambre en 1926 pour se consacrer au yoga Supramental et confie à la Mère la responsabilité des disciples réunis autour de lui à l'Ashram. Cet Ashram, contrairement à la tradition indienne, ne doit pas être une sorte de monastère, mais un champ d'expérience pour l'évolution d'une autre façon d'être.

En 1951, Mère crée un Centre international d'Education Sri Aurobindo, où des méthodes novatrices d'éducation sont mises en pratique ; « c e que nous voulons enseigner, dit-elle, ce n'est pas seulement un idéal mental, c'est une nouvelle conception de la vie et une réalisation de la conscience ».

 

A partir de 1958, Mère s'engage de plus en plus dans ce qu'elle appelle « le yoga du corps », un yoga qui rendra possible une transformation de la conscience cellulaire.

Le 28 février 1968, Elle fonde Auroville, la Cité de l'Aurore, cette ville internationale qui : « n'appartient à personne en particulier, mais à l'humanité dans son ensemble » comme le dit la Charte d'Auroville.

 

Sri Aurobindo quitte son corps en 1950, la Mère poursuivra son travail jusqu'à ce qu'elle quitte le sien le 17 novembre 1973.












Sri Aurobindo




Après ses études en Angleterre (1879-1893) à Cambridge, il retourne en Inde, commence à étudier les grandes traditions de son pays avant de militer pour l'indépendance.

 

En 1907, il fit la rencontre du yogi Vishnu Bhâskar Lélé, venu de Gwalior pour examiner avec lui son intention de yoga activiste. Il organisera avec lui des rencontres spirituelles dans l’Inde occidentale.

 

En 1909, il sort de la prison où il a passé un an pour ses activités indépendantistes. Il était soupçonné d'avoir participé de près ou de loin à des attentats : il reconnaîtra d'ailleurs ultérieurement que sa philosophie spirituelle ne conduit pas à militer pour la non-violence comme celle de Gandhi. Pendant cette année de prison, il dit avoir vécu une série d'expériences spirituelles qui l'auraient conduit à expérimenter des états de conscience au-delà du Nirvana.

 

Pour échapper aux Anglais), le 4 avril 1910, il finit par s'établir à Pondichéry, ville sous autorité française. Affirmant alors qu'il y a une lutte pour l'avenir de l'humanité au-delà de la lutte légitime pour l'indépendance de l'Inde, il se consacre à ses recherches spirituelles et à la composition de ses œuvres. De plus en plus de disciples commencent à venir pour vivre auprès de lui et de sa collaboratrice française, Mirra Alfassa, que lui et ses disciples nomment « Mère ». Cette dernière prendra la direction matérielle de l'âshram fondé officiellement dans les années 1920.

 

Il considère que le sens de son âshram est d'être un « laboratoire évolutif ». Jusqu'en 1926, il développe sa doctrine : selon lui, l'homme n'est aujourd'hui qu'à un niveau imparfait de son évolution ; il faut pour lui reconnaître que « l'homme est un être de transition ». Quand Charles Darwin avoue « comme confesser un meurtre » avant sa publication de l'Origine des espèces, cela concerne le fait de reconnaître que l'humanité appartient à la même famille que les singes. Pour Aurobindo, admettre l'évolution des espèces va plus loin encore.

 

 L'admettre revient à nous faire considérer la possibilité que l'être humain soit un chaînon vers une nouvelle espèce. Cette nouvelle espèce dont l'homme serait une transition ne serait pas forcément dotée d'une conscience compréhensible pour la conscience mentale humaine. Cette conscience nouvelle dont serait dotée cette nouvelle espèce pourrait être incompréhensible pour l'homme comme la conscience humaine mentale l'est pour les autres animaux. Cependant Aurobindo envisage une différence évolutive importante avec les évolutions d'espèces précédentes : nous pouvons a priori la concevoir et surtout nous pourrions peut-être y collaborer consciemment.

 

Le chemin conscient de notre évolution est d'après lui à chercher dans le développement de nos capacités spirituelles. Un développement plus radical des capacités spirituelles déjà explorées par l'humanité aboutirait selon lui un jour à l'éveil d'une dimension encore tout à fait inconsciente. La manifestation d'une telle dimension de conscience marquerait le saut évolutif propre à la manifestation d'une nouvelle espèce.

 

En 1926, Aurobindo entre dans une retraite pour se consacrer exclusivement à la manifestation terrestre du supramental. Il ne sort de sa retraite que rarement : soit pour retrouver des fidèles réunis, soit pour intervenir dans la vie politique indienne. Le reste du temps, il communique par écrit avec ses disciples.

 

Il a écrit beaucoup de livres sur les écritures sacrées indiennes qui seront pour beaucoup d'Occidentaux à la suite de ceux de Vivekananda une véritable porte d'entrée vers l'hindouisme et sa philosophie. Il meurt dans son âshram en 1950.

 

la charte d'Auroville : 

 

 







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